Deux mois après les France, les deux frères Popov se retrouvaient sur un terrain, en compétition officielle. Cette fois à Orléans, Toma a eu le dernier mot. Titré l’an passé, le Fosséen n’est plus qu’à un match du « back-to-back ».
La différence s’est faite dans la tête. « C’est délicat mentalement », commente justement Christo après sa demi-finale disputée face à son grand frère. Dans cette demi-finale familiale qu’il qualifie de « bridée », le plus jeune des Popov a fait « énormément de fautes au troisième set », relate-t-il, à chaud.
Bien qu’il ait pris les devants, c’est l’aîné de la fratrie Popov qui a maintenu une meilleure régularité lors de ce face à face si spécial. « C’est toujours compliqué de jouer à 100% contre sa propre famille », confie à son tour Toma Jr, vainqueur en trois sets : 15-21, 21-11, 21-13.
« J’espère qu’on a […] fait le spectacle » - Christo Popov
Sur son carton jaune : « Christo m’a dit qu’il était out, je me suis énervé contre moi-même. On se parlait en Bulgare, l’arbitre a peut-être pensé que je disais quelque chose contre Christo », argumente le grand frère à la fin du match.
Pour leur deuxième duel officiel, deux mois seulement après leur match de titans en finale des France, remporté à l’époque par Christo, cette fois Toma Jr a pris sa revanche, du haut de son double statut de tenant du titre et donc de favori à Orléans.
« C’est une satisfaction, assure Toma Jr. Mais à demie mesure. J’aurais préféré jouer mon frère en finale. »
« C’était différent des France. Là, il y a un accès à la finale, à des points, à un classement mondial », explique Christo, qui a perdu en justesse et en concentration dans les deux derniers sets. « J’espère qu’on a quand même fait le spectacle » souffle-t-il, avec, comme toujours, une pensée pour le public français.
Les supporters sont donc attendus en nombre ce dimanche au Palais des Sports pour voir Toma Jr tenter le « back-to-back », autrement dit remporter le même tournoi deux années de suite. L’an passé, le Français, actuel 32e mondial, s’imposait devant le Danois Mads Christophersen. Demain, le Fosséen aura un autre adversaire face à lui, qu’il ne connaît pas, l’Indien Mithun Manjunath, placé au 79e rang mondial.
Orléans, bientôt Super 300 ?
Tomi sera par ailleurs le seul joueur tricolore qualifié pour les finales du Super 100 orléanais. Les deux autres opportunités du clan français n’ont pas abouti. En mixte, puis en double hommes, les paires Fabien Delrue & Vimala Heriau et Julien Maio & Eloi Adam se sont toutes les deux inclinées aux portes de la finale des Masters.
Des Masters qui souhaitent, par ailleurs, changer de statut en visant encore plus grand. C’est l’annonce faite par Franck Laurent, le président de la compétition, à l’heure de remercier les bénévoles ce samedi pour leur implication dans l’organisation et le bon déroulement du tournoi depuis des années.
Le Super 100 d’Orléans envoie donc sa candidature pour devenir, dès la saison prochaine et jusqu’en 2026, un tournoi de la catégorie Super 300. La balle est dans le camp de la BWF désormais qui, en cas de feu vert, ferait des Masters d’Orléans, l’un des 25 plus grands tournois du monde…
Photos : Badmintonphoto (live)
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