L'équipe du Japon aura emporté trois titres sur cinq lors de ces finales des Yonex IFB, avec notamment la grande surprise du jour, le jeune Kanta Tsuneyama qui foudroie la tête de série numéro 4 du tournoi Chou Tien Chen.
Article:Tarek Hafi. Photos : Yohan Nonotte et Mikael Ropars / Badmintonphoto
La finale 100% coréenne du double dame, identique à celle de 2019, aura vu la même composition remporter le tournoi, Lee So Hee et Shin Seung Chan ont battu leurs compatriotes Kim So Yeong et Gong Hee Yong en deux sets 21-17 21-12 « A chaque fois que nous venons en France, nous faisons toujours de bons tournois, ce tournoi est maintenant ancré en nous, et ça fait toujours plaisir de revenir dans ce stade » confie Shin Seung Chan tout sourire, et prête à aller visiter la ville de Paris, avant de retourner chez elle en Corée.
La surprise Kanta !
Le public s'attendait certainement à voir son fameux compatriote, Kento Momota en finale, mais ce dernier blessé, aura abandonné hier contre Kanta Tsuneyama, qui participait à sa première finale en Super 750.
Sans peur, le jeune Japonais a sorti les gants de boxe contre l'ancien vainqueur des IFB, Chou Tien Chen et entame un match marathon qui durera une heure et treize minutes. Plus frais que son adversaire, le Japonais l'emportera au final 15-21 21-8 21-17 « J'étais au courant que je serai peut-être le premier japonais a gagner ici à Paris, et maintenant que c'est fait, j'ai encore beaucoup de mal à y croire, je ne pensais pas du tout à la victoire, mais à force d'avancer dans le tournoi, l'envie s'est petit à petit créée et me voici ! » . Une victoire qui apportera certainement beaucoup de confiance à ce joueur talentueux.
L'expérience a parlé
Il y a encore quelques années, ils figuraient parmi les meilleures joueurs du monde, mais après avoir quitté l'équipe nationale de Corée, Ko Sung Hyun et Shin Baek Cheol ont eu du mal à parvenir à nouveau à leur meilleur niveau. Cependant ce dimanche, les vétérans ont fait parler leur expérience en domptant les numéros un mondiaux, Kevin Sanjaya Sukamuljo et Marcus Fernaldi Gideon « C'est vrai qu'en terme d'endurance physique nous sommes toujours en dessous, mais visiblement aujourd'hui ils n'étaient pas au meilleur de leurs forme et cela nous a permis de marquer plusieurs points et gagner ce tournoi ». Ko Sung Hyun est d'ailleurs un habitué des victoires à Paris, puisqu'il a gagné ici à 2 reprises et a obtenu une médaille de bronze lors des championnats du monde à Paris en 2010.
Après leurs victoires au Danemark, les Japonais Yuta Watanabe et Arisa Higashino ont à nouveau récidivé face aux seuls Européens de ces finales, les Danois Mathias Christiansen et Alexandra Boje. Une finale à sens unique pour les Japonais, qui ont survolé presque toutes les compétitions de l'année, avec une seule défaite concédée, en demi finale des Jeux Olympiques de Tokyo « Nous avions eu un match difficile contre eux lors des Jeux Olympiques, donc nous sommes venus préparés pour cette finale aujourd'hui ». Yuta et Arisa deviennent les premiers Nippons à remporter les Internationaux de France en mixte et espèrent continuer dans cette lancée pour les prochains tournois « Nous imaginions bien que peu de Japonais avaient gagné ce tournoi auparavant donc nous sommes forcément très contents, mais nous souhaitons tout d'abord rentrer nous reposer et préparer les prochains tournois notamment à Bali et les championnats du monde ».
Déjà vainqueur ici auparavant, la Japonaise Akane Yamaguchi n'a quasiment pas tremblé durant sa finale contre sa compatriote Sayaka Takahashi. Cette dernière revenant d'une blessure au dos, est apparue motivée pour porter le trophée parisien, mais n'a rien pu faire contre sa compatriote, habituée des finales « J’aime jouer à Paris avec ce public. Le retour des spectateurs dans les salles fait vraiment du bien. Je me suis battue sur chaque volant » expliquait-elle.
Ainsi donc s'achève une nouvelle édition des Yonex Internationaux de France, deux ans après la dernière édition en 2019, avec cette frénésie et cette ambiance toujours magique, que les organisateurs ont eu le mérite de faire rayonner malgré les conditions sanitaires encore dégradées. Les sourires étaient de mise sous les masques et les joueurs ont grandement apprécié le retour d'un public de connaisseurs dans les tribunes. Seul bémol : une fan zone toujours loin avec peu de passage sans réel lieu de convivialité à partager entre amateurs de badminton.
Direction maintenant l'Open d'Hylo (ancien Saarbrucken), notamment pour de nombreux Français. Un problème de la SNCF a en revanche contrarié une bonne majorité des joueurs présents à Coubertin - leur train en direction de Strasbourg a été annulé tard dans la soirée.
Coté tournois Français, les Championnats de France élite auront lieu le week-end prochain, avec beaucoup d'absents à cause du calendrier juxtaposant cet Open d'Allemagne Super 300. Plus loin dans le temps, les Masters d'Orléans (Super 100) fin mars, puis une nouvelle compétition Internationale à Nantes (International Challenge) avant de retrouver Coubertin fin octobre 2022.
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